On confond habituellement l’envie et la jalousie alors que ces deux termes ont un sens opposé :
– La jalousie est la peur de perdre ou de devoir partager ce que l’on possède ou aime. Ceci se comprend bien dans l’expression « jalousie amoureuse ».
– L’envie, au contraire, consiste à convoiter ce qui appartient à autrui au point de préférer le voir détruit que possédé par quelqu’un d’autre.
On pourrait même parler du triangle infernal formé par un objet, un envieux et un jaloux.
Mais le mot « envie » connaît une autre acception que l’on peut associer à l’idée de motivation. L’envie est ce sentiment qui nous donne l’énergie de faire les choses : j’ai envie ou pas envie de faire quelque chose revient à dire je suis motivé ou pas pour faire cette chose.
Nous touchons là du doigt un point fondamental du management : est-ce que les collaborateurs ont envie ou pas de bien faire leur travail, voire, parfois, d’en faire un peu plus ? Et d’où leur vient cette envie ?
Récemment, lors d’une immersion, j’ai rencontré Maxime. Il a 21 ans et travaille à la chaîne dans une industrie. Concrètement, il floque sur des vêtements, du matin au soir, du lundi au vendredi, des étiquettes d’identification.
Au cours de notre discussion, pour montrer mon intérêt, je lui posai des questions sur son métier : depuis combien de temps ? Comment êtes-vous arrivé là ? Le travail vous plaît ?
À cette dernière question, Maxime me répondit du tac au tac : « Vous croyez vraiment que quand j’avais 7 ans, je disais : « Plus tard, je collerai des étiquettes sur des vêtements » ? Bien sûr que NON ! Si je suis là, c’est parce qu’il faut de l’argent pour vivre et puis c’est tout ! Moi, quand j’étais gamin, je voulais être militaire mais à cause d’un problème physique, ils ne m’ont pas pris. »